Le transport de ces meules de foin était aussi assez unique.
Un enfant restait au pré pour passer des cordes au tour du tas de foin et ramasser les brindilles qui restaient après le déplacement de la meule.
Un autre enfant acheminait jusqu'à la porte de la grange les petites meules de foin de foins avec le tracteur.
L'acheminement de la meule de foin dans la grange |
Une fois la meule de foin dans la grange, il étalait le foin avec une fourche.En fait , tout le foin était stocké en vrac dans la grange.
Ce mode d'acheminement était possible car tous les prés étaient attenants à la grange . En effet, nous n'aurions pas pu trainer la meule de foin sur la route car l'hiver, les vaches auraient pu se casser les dents avec les graviers récoltés pendant le transport !
Il était fondamental de stocker du foin correctement séché ..en effet, si la fermentation était trop forte, le foin pouvait carboniser ..si le foin était humide, il pouvait moisir ... Un foin de qualité avait quelques retombées indirectes dans la bourse du paysan!
Relater les fenaisons en oubliant de parler de la « réboule », ce serait une lacune importante à notre récit. La « réboule » était la journée de convivialité qui marquait la fin de la récolte du foin. Elle donnait l’occasion de partager un repas amélioré avec notamment le jambon qu’on avait mis de côté pour cette occasion. La « réboule » pour nous enfants, c’était le début des vraies vacances, c'est-à-dire quinze jours de liberté avant la rentrée des classe
A cette étape, il fallait encourager bruyamment les vaches pour monter dans la grange |
Bonjour Anne-Marie,
RépondreSupprimerMon grand-père qui vivait de maigres lopins de terre arrachés au rocher, en haute Cévenne Ardéchoise. Il m'a appris à faucher, à la faux parce que la-haut aucune machine ne passe dans les sentiers à chèvre. Aux vacances, nous aussi, on allait donner un coup de main parce qu'il était impossible de le regarder travailler en touristes que nous étions supposés être.
Mais voyez vous, le souvenir le plus pénible, c'était de porter les ballots de foin énormes sur le dos, 80 kilogs environ, et de grimper ainsi chargé jusqu'à la grange, 400 mètres plus haut à vol d'oiseau !
Une petite suggestion, pourriez vous vous souvenir des noms des outils en Ardèche, le béchard, l'eyssade, le lichet, et puis, comment s'appelait ce coussin que l'on se posait sur la nuque pour porter les charges ?
Vous en souvenez vous ?
Merci pour ces beaux souvenirs.
Jean-Pierre, de Rillieux, Rhône.
bonsoir jean-pierre
Supprimerla haute-cevenne ardechoise , c'était plus dur pour le travail que le plateau ardechois ...a cause du terrain escarpé...de quel village était votre grand pere ?
quand aux outils cités
le bechard=la houe
l'Issade=eyssade est une Houe légère utilisée pour les
binages;
le lichet serait une beche ...
le coussin aucune idée ...
Anne-marie
bonjour Anne Marie et Jean Pierre
RépondreSupprimerchez nous (à Anduze dans le Gard) on dit le "luchet" et il s'agit bien d'une bêche permettant de creuser un sillon afin de pouvoir semer par exemple.
il est vrai que vous faites ressurgir de merveilleux souvenirs (mes grands parents maternels étant d'un village ardéchois à côté de St Etienne de Lugdares).
J'ai connu tout ce dont vous parlez et même le foin coupé et mis en vrac dans les chars (foin que nous, enfants en vaances, foulions avec les pieds et avec un plaisir savoureux).
J'ai fait construire une maison dans ce village et j'y vais dés que je peux...............et les foins ne sont plus du tout de la même manière.... HELAS !!!! Haa! nostalgie quand tu nous tiens !!!! Elizabeth