Juillet et août étaient les deux mois où l'activité paysanne était à son apogée. C'était la période de la récolte du foin pour nourrir les animaux pendant la longue saison d'hiver.
Cette récolte se déroulait en quatre étapes
- couper l'herbe
- tourner l'herbe pour faciliter son séchage
- faner
- rentrer le foin à la grange
A l'époque de mes grands parents, la faux était le seul outil utilisé pour couper l'herbe. A l'époque de mes parents, elle fut détrônée au profit de la moto-faucheuse puis du tracteur.
Mais, comme pour les paysans, dirons-nous , "une herbe est une herbe", les bordures des prés, les talus, les fossés,..que le tracteur ou la moto-faucheuse ne pouvaient pas atteindre, se faisaient à la faux . Bien sûr, on ne calculait pas le taux horaire du faucheur au regard du foin récolté mais le pré devait être impeccable !
Aujourd’hui, dès que je sens l'odeur d'une pelouse fraichement tondue , ma mémoire me ramène aux étés de mon enfance ... la période des grandes vacances et la période des foins.
Cela pourrait être que des bons souvenirs mais pour nous les enfants, nos grandes vacances commençaient par notre contribution assidue aux travaux de fenaison, contribution ininterrompue jusqu' a la fin de la récolte, à savoir jusqu'à mi-aout environ, selon les faveurs de la météo.
Nous en venions à souhaiter les jours de pluie qui nous mettaient au chômage technique .. tout en étant conscients quelque part, que ce qui n'était pas fait à cause de la pluie serait toujours à faire.
Mon père ... faisant les bordures du pré, à la faux |
Mon père ... aiguisant sa faux ( avec la pierre à aiguiser qui trempe dans un coffin en bois) |
une moto-faucheuse ... qui pourrait ressembler à la notre |
Mon frère ...qui coupe de l'herbe au tracteur ..Vive la technologie ! |
Félicitation pour la description de cette époque... vraiment très précise, très juste, un ancien de Mazaboulet a écrit un livre sur sa jeunesse... ton blog m y fait penser un peu...
RépondreSupprimerj aimerais si tu le permet rendre hommage au savoir faire de ces paysans.Il y avait chez eux un attachement viscéral a leur terre , ils l a respectée, ils faisaient en fonction du reliefs, de la météo etc...
Ils ne cherchaient pas a la dominer...
Leur produits étaient d 'une qualitéé exceptionnelle,Ils savaient produire bon sans ajouter de conservateur..., ce que l agriculture de Bruxelle a perdue et cherche en vain de retrouver aujourd’hui .Malheureusement le savoir faire n est plus là...Vous n apprendrais jamais dans une école agricole a faire du bon foin , ni a engraisser une génisses avec...D ailleurs si le plateau ardéchois a une des quatres AOC viande de France (fin gras du mézenc)c 'est grâce a eux qui ont su transmettre ce savoir faire de générations en générations.Aujourd hui certains restaurants "huppés" des grandes villes proposent cette viande a leur menu... merci les anciens... vous devez etre associés a cette reussite méme a titre posthumes pour la plupart d entre vous malheureusement...(vous etiez dans le vrai , mais là aussi vous ne le saviez pas et les politiques allaient en sens inverse)