j'ai beau chercher ... aucun adjectif ne me convient vraiment aussi je vais vous en parler un peu et chacun y mettra l'adjectif qui lui convient ...
Le plateau ardéchois constitue une région bien distincte du reste du département, de part son relief et son climat. Il appartient aux hautes terres du Massif Central. L’altitude et le fait qu’il s’agit d’un plateau en font une région au climat montagnard, avec des hivers longs et rigoureux (notre ferme se situait à 1400 mètres d’altitude).
Le cadre est ainsi posé pour mieux comprendre notre mode de vie.
Le chauffage était assuré par un fourneau à bois (puis plus tard à gasoil) installé dans la pièce à vivre et qui fonctionnait en permanence … et complété l’hiver par la chaleur du troupeau qui résidait à l’étable ( la température idéale était donc à l’étable , en hiver).
Je me souviens que par grand froid, on pouvait racler le givre à l’intérieur des fenêtres de la chambre ! Pour réchauffer notre lit, on utilisait des briques qui passaient la journée dans le four, qu’on enveloppait de journaux et qu’on mettait dans le lit au moment de dormir … ou des bouillottes.
La bouillote ou la brique chauffaient une petite surface du lit et au cours de la nuit, devenaient des blocs froids. Avec recul, je n’ai jamais compris pourquoi, ma sœur et moi qui partagions le même lit, on avait une seule bouillotte… 4 pieds pour une seule bouillotte, ça donnait lieu à quelques conflits de territoire !
Plus tard, on a eu des couvertures chauffantes…qui en fait, étaient très dangereuses (un jour, le lit de mon frère a pris feu ! ) Par contre, cela augmentait la surface réchauffée du lit !
La bouillote ou la brique chauffaient une petite surface du lit et au cours de la nuit, devenaient des blocs froids. Avec recul, je n’ai jamais compris pourquoi, ma sœur et moi qui partagions le même lit, on avait une seule bouillotte… 4 pieds pour une seule bouillotte, ça donnait lieu à quelques conflits de territoire !
Plus tard, on a eu des couvertures chauffantes…qui en fait, étaient très dangereuses (un jour, le lit de mon frère a pris feu ! ) Par contre, cela augmentait la surface réchauffée du lit !
une chaufferette |
Si on restait sans rien faire dans la cuisine, on pouvait compléter ce chauffage « frugal » par une chaufferette … On la remplissait de braises tirées du feu et on posait les pieds dessus. Cela permettait d’avoir chaud si on restait assis (lors des veillées – pour les grands-parents qui vivaient dans la maison et n’étaient pas très actifs).Une autre alternative à la chaufferette était s’asseoir à côté du fourneau, les pieds dans le four .
la source au fond de l'étable |
Il n’y avait pas d’ « eau courante » comme on disait à l’époque, pour dire que l’eau n’arrivait pas dans la cuisine. Au fond de l’écurie, il y avait une source ou on allait chercher l’eau pour notre usage personnel et pour les animaux. L’eau de cette source était d’une pureté exceptionnelle et toujours très fraiche, hiver comme été.
Sur le fourneau de la cuisine, trônait en permanence une marmite d’eau chaude qu’on réalimentait régulièrement en fonction des besoins (certains fourneaux étaient même équipés d’une reserve d’eau chaude).
Le fourneau et sa marmite d'eau chaude ...ma tante et mon oncle |
Les sanitaires, la douche …on ne connaissait pas… j’ai du prendre ma première douche au pensionnat de jeunes filles du Béage.
La promiscuité avec les animaux et le fait que ma mère n’était pas un as du ménage faisaient qu’on évoluait dans un univers "très peu astiqué" (et c'est un euphémisme !) . Je peux le dire sans honte aujourd’hui mais avec une hésitation de peur de jeter l’opprobre sur mes parents.
Mais si avec notre regard actuel, notre mode de vie était plutôt « misérable » , digne d’un décor de Zola ou de Dickens … nous ne le vivions pas comme tel ..Pour nous, c’était la vie normale…
Vous noterez entre les lignes qu’on était des adeptes qui s'ignoraient du concept d’énergie renouvelable et recyclable !
bonsoir
RépondreSupprimerje découvre ce blog et je me régale...
Pour ce qui est du recyclage, je pense qu il faut mettre en avant le travail phénoménal des femmes de paysans qui en plus du travail de la ferme faisaient des " conserves ", des confitures dans des bocaux de verres et n achetaient presque jamais de boite de conserves métalliques... le vin était livré en tonneaux de bois qu en remplissaient une fois vidés... de ce fait on trouvaient souvent dans les fermes , au pieds d un arbre un petit tas de détritus (a peine un metre cube , je dirais), certes peu écologique mais qui représentait les déchets de plusieurs générations....