dimanche 9 octobre 2011

Après les foins ..LES MYRTILLES

Les myrtilles
Cette petie baie noire, très rependue sur le plateau ardéchois, un jour, valut de l'or pour nous, les enfants. En effet, lorsque que  la collecte des myrtilles fut organisé  dans notre village, ce fut un opportunité pour nous de gagner notre "premier salaire". Dès que les foins étaient finis, nous nous consacrions à  la cueillette de ce petit fruit.Nous arpentions les landes boisés, avec un "peigne", une bassine et un seau. 
Le peigne pour la cueillette
La cueillette se faisait  donc à l'aide  d'un  "peigne" conçu spécialement pour ce faire. En peignant les petits  myrtilliers, le fruit, avec pas mal de feuilles aussi, se  décrochait   de la plante pour tomber dans la bassine. Une fois la bassine trop lourde pour notre poignet, nous la vidions dans le seau et une fois le seau plein , nous retournions  à la maison. Parfois , il nous arrivait de perdre notre seau à force de tourner dans cette lande à la recherche des myrtilles. L'astuce pour éviter ces émotions désagréables consistait à mettre un pull sur l'arbre  qui voisinait le seau  ainsi, on pouvait plus facilement repérer son emplacement.
Chaque  jour, nous étions a la recherche de "nouveaux gisements" et chaque jour nous  éloignait un peu plus de la maison.
Le cueilleur de myrtilles à l'action

Le soir , mon père pesait la récolte de chaque enfant et la portait chez un paysan du coin qui centralisait tout le ramassage effectué par le quartier. A son retour, il donnait à  chacun le gain de sa journée. 

Avec l'argent de ma première saison de récolte de myrtilles, j'ai acheté un magnétophone à bande ...Pouvoir enregistrer la voix et les chansons de la radio, c'était magique ...je me souviens de la première chanson que j'ai enregistré  sur ce magnétophone... je l'ai passé en boucle pour en copier les paroles et l'apprendre par cœur. Aujourd'hui, encore, ces paroles  me reviennent à la mémoire 
“Grenades , grenades, fruits de la belle saison , une sérénade m’a fait perdre la raison ... “
Pour moi cette chanson était très belle, elle parlait de pays ensoleillés, de fruits généreux et inconnus ...mais mon père, qui par hasard prêta attention  à  mon enregistrement eut une parole si désapprobatrice et méprisante que je compris qu'il y avait quelque chose de mal avec cette chanson.  Je n'osais pas demander quoi ,  mon père n'osa pas non plus  me fournir la raison de sa désapprobation. Ce n'est que bien des années plus tard, que je compris le caractère "sulfureux" de son contenu ( ne la cherchez pas su internet, personne n'a jugé opportun de la répertorier ... et je n'en  connais ni  l'auteur ni le titre ...)




 

5 commentaires:

  1. Hoje é feriado no Brasil, estamos em casa descansando e nos preparando para visitar minha mae. Ana esta conosco e estamos felizes porque ela mesmo tendo perdido os 5 primeiros meses do curso de DOV (despachante operacional de voo) e feito apenas as 3 ultimas semanas ela tirou as melhores notas da classe e passou com louvor. Ela estudou muito nesses ultimos dias.

    Que delicia passar aqui no seu blog e embarcar nessa viagem terna que resgata nao apenas sua infancia mas também uma época da vida no campo da bela Ardeche. Estou amando acompanhar sua historia.

    bisous

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  2. cette chanson est chantée par GUY béart!

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  3. Ces mirtilles , à l'époque c'etait de l'or noir pour nous enfants et notre seule source de revenue. Ces mirtilles attisaient des convoitises (pour de bien petits revenus) à un point que sa cueillette avait du être règlementée. Les dernieres années, il y avait une date d'ouverture du rammasage, et il y avait eu la mise en place de carte ouvrant droit au ramassage dont il fallait s'acquiter les droits en mairie.

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  4. et il fallait surtout connaitre les coins autour du taupernas, du montfol et des grenons pour en trouver et remplir son seau. A l'époque il y en avait à foison mais ces dernières années et notamment l'année dernière il y en avait très peu.

    JA

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  5. 15 ou 20 ans plutôt, en gardant les vaches, nous ramassions des violettes, qu'il fallait faire sécher sous le lit, puis nous les portions chez la louise Baubet qui nous les achetait pour la foire à Ste Eulalie.Croyez mois ce travail de patience, une fois sec ne pesait pas grand chose: une fois un paquet de violettes m'a rapporté 50 centimes de franc, c'était vraiment peu et décevant, mais je vous parlerai des gants faits au crochet à la main par une grand tante; c'était bien pire.Daniel

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