samedi 14 janvier 2012

las Trifòlas

Une recherche sur l’origine de ce mot  a retenu mon attention
Lisez donc :
« L'histoire des pommes de terre a commencé il y a environ 8000 ans sur les hautes plateaux de la Cordillère des Andes, où elles poussaient à l'état sauvage. Les Incas, qui les appelaient "papas", les ont cultivées dès le XIIIè siècle.
La pomme de terre a ensuite traversé l'Atlantique vers 1570, avec les conquistadores espagnols de retour des Amériques. Introduite d’abord en Espagne sous le nom de « patata », elle se diffuse timidement vers l'Italie et les états pontificaux qui la prénomme « taratouffli (petite truffe) , puis vers le sud de la France et l'Allemagne. C'est à Saint-alban d'Ay, en ardèche, que la plante produisant les tubercules de pommes de terre, aujourd'hui encore appelés "Truffoles" (du patois "las Trifòlas") aurait été cultivée pour la première fois en Europe »

Je ne pense pas me tromper si je dis qu’il ne se passait pas un jour sans que la « trifola » ne soit invitée à notre table. Elle faisait parti  avec le pain et le porc des éléments de base de notre alimentation.

Au printemps, après la période de gelées, les agriculteurs mettent en terre des plants, c'est-à-dire des petites pommes de terre déjà germées ou des morceaux de pomme de terre  germées : c'est la plantation. Les plants doivent être suffisamment espacés pour permettre aux pommes de terre de grossir régulièrement.
Mon père qui  dirige les vaches et ma mère avec son seau plein de pommes de terre pour la plantation

Mon oncle  qui tient la charrue 



Ma sœur en train de déposer les morceaux de pommes de terre gérmés dans les sillons
La terre du plateau ardéchois était propice à cette culture. Inutile de dire que nos « trifolas » ne connaissaient ni les produits chimiques, ni les engrais. Côté soin, quelques binages étaient  nécessaires pour éliminer les mauvaises herbes qui se développent entre les sillons.

C’est en juillet qu’on pouvait ramasser les  variétés précoces comme les rates.  L’essentiel de la récolte se faisait , si je me souviens bien, vers fin septembre ( on était déjà à l’école quand nos parents ramassaient les pommes de terre ).
Par temps sec, à  l’aide d’une bêche, on déracinait chaque plant et la on découvrait toutes les tubercules que produisait un pied.
La récolte était stockée à la cave et on y puisait toute l’année pour nos repas. Plus on avançait dans l’année, moins les pommes de terre étaient savoureuses car elles avaient commencé à germer. Au printemps, le reste de la récolte qui donc avait commencé à germer  servait à  faire la plantation pour l’année suivante  ... et ainsi le cycle recommençait ...

4 commentaires:

  1. trop bien ces photos je ne les connaissais pas , effectivement c'est toujours la même qui travaille!!! jacqueline broussard

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    1. Excellent ...
      l'organisation du travail de l'époque n'était pas non plus parfaite 3 qui travaillent et 2 qui regardent. aujourd'hui il est vrai la proportion des gens qui regardent par rapport a ceux qui travaillent à changer on est plus sur des systemes où il y en a un qui travaille et 10 qui regardent... YG

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  2. Les pommes de terre à la récolte etaient triées selon leur taille en 2 catégories. Les petites étaient réservées pour engraisser 1 ou 2 porcs et celles de plus grande tailles étaient pour notre alimentation. Ces pommes de terre etaient stockées principalement à la cave et une partie des pommes de terre destinée à notre alimentation étaient stockées également dans un trou réalisée "crousa" à l'exterieur (d'une profondeur d'1 m à 1,5 m et recouverte de terre et de motte de terre). Au printemps ces pommes de terre étaient deterrées pour l'alimentation de l'été. Malheuresement il pouvait arriver que ces pommes de terre soient au printemps completement pourries ou envahies par des mulots. Mais avec un peu de chance il arrivait que ces pommes de terre soient parfaitement bien conservées.

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  3. Quel est le nom de votre oncle sur la photo ?

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