Nos chèvres en liberté |
Si l'élevage bovin avec production de lait et de viande constituait l'essentiel des revenus agricoles, chaque ferme avait aussi un petit troupeau de chèvres qui permettait de "rajouter du beurre dans les épinards" de la fermière( bien que les épinards nous étaient totalement inconnus)
Les chevreaux pour la boucherie ... pour la consommation familiale ... pour assurer la relève du troupeau |
Le lait de chevre servait à faire les "chabrirous" qu'on vendait aux épiceries du village. Le revenu des ventes de "chabrirous" etait utilisé librement par la fermière pour aider à faire les courses. Loin du regard de son mari, elle ne se permettait pas de folies tant les frivolités étaient bannies dans ce monde où chaque sou était rudement gagné
Ma mère en train de traire une chèvre |
La fabrication de ce fromage se déroulait en plusieurs étapes:
- on faisait cailler le lait tiédi auquel on ajouait de la présure et plus tard un peu de sel.
- on prélevait le petit lait au fur et à mesure du caillage, petit lait qui était donné aux cochons.
- on mettait le caillé obtenu dans des petits moules perforés appelés faisselles. L'égouttage du caillé continuait ainsi dans les faisselles
- Une fois l’égouttage étant jugé suffisant, on sortait les fromages des faisselles pour une phase d'affinage plus ou moins longue à la cave
Ces fromages étaient des " pur chèvre ", c'est à dire fabriqués exclusivement à partir de lait de chèvre. Parfois, le lait de chèvre était mélangé avec du lait de vache et on obtenait des "chabrirous" dits " mi-chèvre ".
Les chèvres pâturaient en pleine liberté dans les prés connus pour la richesse de leur flore, ce qui donnait un excellent lait et donc d'excellents fromages. Les touristes parfois s’arrêtaient de manière impromptue pour nous acheter une douzaine ou une demi-douzaine de chevretons car leur renommé était certaine.
C'est sympa les chèvres ! |