La cabane où on préparait les repas des cochons |
Dans chaque ferme on élevait un ou deux cochons qui mangeaient des choux, des patates, des carottes des betteraves et les restes de la famille. C’est en hiver qu’on tuait ces cochons et le jour de leur assassinat s’appelait « La Tuade ». Il s’agissait en fait d’une journée festive passée avec les voisins.
Tôt le matin, les invités arrivaient à la maison pour l’évènement.Tuer le cochon était une affaire d’hommes avant tout, trois à quatre hommes pour tenir le cochon, un pour lui trancher une veine du cou et à la rigueur une femme pour tenir la bassine utilisée pour récupérer le sang. Nous les enfants, nous n’aimions pas entendre les cris de désespoir de la bête et nous trouvions cela cruel.
Une fois l’agonie terminée, le porc était ébouillanté pour être lavé et sa peau était raclée au couteau pour enlever les poils ( bref un rasage complet en quelque sorte). Ensuite venait l'éventrage du cochon pour enlever toutes les viscères sans, évidemment, les endommager. Une fois les boyaux récupérés, les femmes avaient la tâche de les laver. Parfois, on sollicitait les enfants pour vider de l’eau dans les boyaux. Certains boyaux étaient alors utilisés pour faire du boudin avec le sang.
Une grande partie de la viande était hachée avec de la graisse pour faire de la saucisse et du saucisson. La différence entre la saucisse et le saucisson résidait dans la taille des boyaux , boyaux plus fins pour les saucisses . Si les saucisses étaient consommés fraiches ou en conserve, les saucissons étaient conservés à la cave pour le séchage et on en consommait toute l'année. Une autre partie de la viande hachée à laquelle on ajoutait le foie servait à faire le paté.
On fait les saucissons (*) |
Cette journée de "tuade" était l’occasion de faire un bon repas avec les voisins et souvent elle se terminait au tour d’un souper suivi de partie de belotes
Le lendemain de la « tuade », à l’époque ou le congélateur n’existait pas, on faisait des bocaux de conserves, soit de pâté, soit de saucisses, soit de "fromage de tête" ( le fromage de tête est fabriqué avec la tête, les pieds du cochon, la queue … Selon l’expression bien connue , « tout est bon dans le cochon »).
Pour nous les enfants, ce jour-là ou le lendemain, nous avions une mission de haute importance. Ma mère préparait pour chaque voisin qui avait participé à la tuade une assiette de victuailles ou elle mettait dans chaque assiette, un peu de filet de porc, un peu de boudin, un peu de graisse et un peu de saucisse.Nous portions alors ce plat chez les voisins qui nous offraient un sirop et des biscuits.
A part le vendredi , il n'existait pas un jour ou le paysan ne mangeait pas un peu de porc, notamment par le biais du saucisson ou du lard.
(*) source web
Bonjour,
RépondreSupprimerla tuade existe toujours dans notre Ardèche, elle ce pratique chaque week-end d'hiver dans de nombreuses Fermes .... et entre nous, vu la conjoncture économique ... elle va surement redevenir une tradition vivante ... lol
c'est dommage que ce temps se perde car on passait de bons moments ce jour là . Maintenant on ne fait plus de veillées les hommes jouant aux cartes et les femmes faisant la causette,après on mangeait une portion avec on bon saucisson un bon café pour les femmes et un bon canon pour les hommes qu'il est loin ce bon temps!....
RépondreSupprimerSophie de Panlong les Sagnes et Goudoulet
bonjour à tous je suis un cousin de anne marie et si je vous répond c'est que je connais bien votre maison car ma mère est née à la chaplade c'est à dire presque en face de chez vous.J'y passe de temps en temps, maintenant la maison est rénovée par un cousin.
Supprimersi ça vous dit quelque chose je suis le fils de la marinou et ma tante c'est henria, elle habite à st eulalie
jean michel
bonsoir cousin
Supprimerje ne connais pas la chaplade c'est au Beage ? est ce que vous cousin du coté GIRAUD ( mon grand-pere) ? En face de chez nousc'est vallauris ou les fermes des estables ? Quelle est votre nom de famille ? merci
bien
RépondreSupprimer